La Table intersectorielle régionale pour les saines habitudes de vie (TIR-SHV) du Centre-du-Québec réalise activement son rôle d’accompagnement formatif dans tous les milieux de vie de la population de son territoire. Voici 3 exemples de démarches intersectorielles riches de collaborations autour de formations dans les milieux de la petite enfance, scolaire et communautaire. Le but : mieux outiller les intervenantes et intervenants afin de mettre en place des environnements favorisant les saines habitudes de vie.
Milieu de la petite enfance
Le cadre de référence Gazelle et Potiron, produit par le ministère de la Famille, vise à favoriser le développement global des enfants de moins de 5 ans par la saine alimentation, le jeu actif et le développement moteur. Depuis quelques années, la TIR-SHV contribue à sa promotion et à sa mise en œuvre auprès des différents milieux de vie de la petite enfance, en collaboration avec un de ses membres, le Regroupement des Centres de la petite enfance 04-17 (RCPE).
Un pas de plus a été franchi cette année : Annie Claude Dubé, conseillère pédagogique au RCPE, accompagne les kinésiologues et nutritionnistes œuvrant en promotion et prévention de la santé au CIUSSS afin de les aider à établir des liens entre l’approche de Gazelle et Potiron et d’autres démarches et outils déjà utilisés dans le milieu de garde.
Pour les nutritionnistes et les kinésiologues, l’enjeu actuel consiste à réussir à mobiliser les milieux des CPE autour des saines habitudes de vie chez les tout-petits, alors qu’ils sont déjà très sollicités, notamment dans le contexte de la pandémie. La conseillère pédagogique Annie Claude Dubé veille à les soutenir dans leur stratégie d’accompagnement tout en tenant compte de la réalité propre de ces milieux et des enjeux récents de la COVID-19.
Grâce à l’accompagnement formatif, les intervenantes et intervenantssont de plus en plus à l’aise et efficaces dans leurs contacts avec les CPE. Autrement dit, la TIR-SHV facilite la vie de ses partenaires !
Milieu scolaire
L’intervention auprès de la petite enfance demande un environnement adapté et des compétences complémentaires à l’approche pédagogique scolarisante. Pour bien accompagner les maternelles 4 ans, les façons de faire doivent donc être ajustées.
Alors que de nombreuses nouvelles classes de maternelle 4 ans ont été mises en place dans les trois centres de services scolaires du Centre-du-Québec, des formations ont été conçues pour permettre aux enseignantes et techniciennes en éducation spécialisée de développer leurs connaissances et leurs compétences sur l’apprentissage par le jeu actif initié par l’enfant et la sécurité bien dosée.
Pilotées et financées par la TIR SHV du Centre-du-Québec en collaboration avec le CIUSSS MCQ, l’UQTR et les centres de services scolaires, ces formations sont offertes par les intervenants de l’UQTR aux kinésiologues du milieu scolaire. Lors d’une première rencontre, Mathieu Point, professeur au Département des sciences de l’éducation de l’UQTR, et Louis-Philippe Dugas, doctorant en psychologie, ont sensibilisé les intervenantes au jeu libre et actif initié par l’enfant, ainsi qu’à la sécurité bien dosée. Trois autres rencontres de formation et d’accompagnement ont été animées par les kinésiologues de la Direction régionale de santé publique du CIUSSS MCQ, à l’aide du guide Attention! Enfants en mouvement adapté aux maternelles 4 ans.
En plus de rendre accessibles des informations de fine pointe aux intervenantes terrain, la TIR-SHV les accompagne dans l’application des acquis. Grâce à cette initiative, celles-ci se sentent plus à l’aise dans leur nouveau rôle auprès des enfants.
Milieu communautaire
La TIR-SHV et deux de ses membres – le Comité régional de développement social et la Direction régionale de santé publique – ont établi un constat : les agents de développement local et régional peinent à aider les promoteurs et promotrices de projets en sécurité alimentaire à augmenter l’impact populationnel de leurs projets. En effet, les intervenants sont trop souvent interpellés par l’aide alimentaire de dernier recours.
Les projets en sécurité alimentaire, qui englobent l’aide alimentaire de dernier recours, doivent donc être repensés de façon à être plus structurants pour le système alimentaire durable sur le territoire. Comment améliorer l’accès physique et économique à la saine alimentation ? Que faire pour favoriser un système alimentaire durable et bonifier le niveau socio-économique de la population ? Afin de trouver réponse à ces questions, des sessions de formations pratiques ont été organisées auprès d’une quinzaine d’agents de différents territoires.
Ces échanges riches en contenu ont permis aux intervenants de se sentir mieux outillés pour favoriser la sécurité alimentaire dans leurs projets. De plus, les participants ont identifié des sujets qui seront abordés lors de formations complémentaires, à savoir la concertation, la participation citoyenne et l’économie sociale.
Des outils leur seront aussi remis, soit une vidéo expliquant ce qu’est la sécurité alimentaire et ce que signifie augmenter l’impact populationnel d’un projet, un registre des leviers et ancrages en alimentation présents sur le territoire, ainsi qu’un guide de bonnes pratiques de l’accompagnement de projets en sécurité alimentaire.